J’ai grandi en pensant que la consommation était la liberté... Vous aussi ?
Les années passent, et je me suis posé cette question : la croissance à tout prix est-elle synonyme d’amélioration de ma qualité de vie ? A partir de là, il était temps pour moi de repenser certaines choses, de bouger le curseur vers un mode de vie un peu plus simple, un peu plus sobre. Je réalise ainsi qu’appréhender ma consommation, c’est aussi en réduire les impacts et prendre conscience des enjeux qui se cachent derrière cette dernière. Mais c’est aussi un petit bonheur de plus pour moi au quotidien!
Parallèlement, je découvre que je ne suis pas la seule à réduire un peu la voilure. Des individus aux profils professionnels différents se regroupent, des communautés émergent, se structurent. Des initiatives concrètes font parler d’elles et ont en commun qu’elles attirent de plus en plus d’adeptes: mouvements Zero Waste, lancement de nouvelles monnaies locales, ouvertures de magasins en vrac, etc.
Ces personnes ont en commun de repenser leur façon de vivre, de repenser l’économie aussi : produire sobrement (passer de modes de production linéaires à des systèmes circulaires et résilients, grâce aux progrès de l’écoconception, par exemple), optimiser et allonger l’usage des objets en les réutilisant, en les partageant ou en mutualisant leur accès, préserver la matière aussi, afin de la revaloriser, de la réutiliser.
Cette démarche ouvre un horizon nouveau sur notre rapport à la consommation, à notre quotidien et à nos échanges avec les autres, et cela génère souvent d’autres réflexions telles que :
- Réduire ses besoins financiers pour réduire son temps de travail ;
- Favoriser une économie de proximité (acheter chez les petits commerçants, réparer ses objets au lieu de racheter du neuf, etc.) ;
- Encourager et participer à l’économie sociale (coopératives, bénévolat, etc.) ;
- Privilégier les échanges de services et la circulation des biens en-dehors des circuits économiques traditionnels (co-voiturage, mise en place d’une boîte à livres dans son quartier, trocs, seconde main, etc.) ;
- Se demander, avant chaque achat, si nous en avons vraiment besoin ;
- S’intéresser et éventuellement s’engager à l’endroit dans lequel on vit.
Repositionner le curseur, c’est aussi influencer le comportement des fabricants, des distributeurs et des détaillants, mais aussi de nos politiques, en faveur de notre environnement et de nos droits de citoyens.
Au fond, chacun pose son curseur en fonction de son cheminement, de ses objectifs, de ses priorités, et bouger le curseur, c’est déjà un sacrée étape, un petit bonheur de plus !